PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ

Les ovaires des femmes contiennent environ 500 000 ovules à la naissance, et cette réserve diminue naturellement au fil du temps jusqu’à la ménopause. Cependant, certains médicaments de chimiothérapie peuvent détruire une partie ou l’intégralité de cette réserve d’ovules, entraînant une insuffisance ovarienne précoce. Cette destruction est irréversible, car les ovules ne peuvent pas se régénérer. Il est important de noter que tous les médicaments utilisés en chimiothérapie n’ont pas le même impact sur la réserve d’ovules, certains étant plus toxiques que d’autres.
QUELLES SONT LES POSSIBILITÉS DE PRÉSERVER MA FERTILITÉ ?
Si vous envisagez une grossesse à l’avenir, il est important de discuter de cette question avec votre oncologue, qui pourra vous orienter vers l’un de nos spécialistes en fertilité. Vous pouvez également prendre directement contact avec l’un de nos experts. Les spécialistes en préservation de la fertilité pourront évaluer le risque de perte de la fonction ovarienne en fonction des médicaments de chimiothérapie que vous allez recevoir, de votre âge et de votre réserve ovarienne actuelle. Ils pourront vous expliquer toutes les possibilités de préserver votre fertilité avant la chimiothérapie

TOUTES CES TECHNIQUES SONT DISPONIBLES À EVE Fertility Center.
VITRIFICATION (CONGÉLATION) D’OVOCYTES
Le processus de préservation de la fertilité consiste à congeler des ovocytes non fécondés. Cette méthode implique une stimulation ovarienne et un suivi échographique et biologique pendant environ deux semaines. Toutefois, cela peut retarder le début du traitement contre le cancer et doit être discuté avec l’oncologue. Si vous souffrez d’un cancer hormonosensible, tel que le cancer du sein, des mesures peuvent être prises pour éviter toute exposition aux œstrogènes pendant la stimulation ovarienne. Le prélèvement des ovocytes est réalisé sous anesthésie générale à l’aide d’une aiguille guidée par échographie, et est non traumatique, même chez les femmes vierges. Cette technique est disponible pour toutes les femmes, qu’elles soient célibataires ou mariées.

CONGÉLATION D’EMBRYONS
Elle se fait selon le même principe que la technique précédente, mais les ovocytes sont fécondés avec le sperme de votre partenaire avant d’être congelés. La congélation des embryons est parfaitement maîtrisée.

TRANSPOSITION OVARIENNE
Le chirurgien éloigne l’ovaire sain ou les deux ovaires du champ d’irradiation.

PROTECTION MÉDICAMENTEUSE
Certains médicaments administrés en même temps que la chimiothérapie ont montré un certain effet protecteur. Cette méthode ne suffit pas pour garantir une fertilité ultérieure.

CONGÉLATION DU TISSU OVARIEN
Cette méthode consiste à prélever par chirurgie des fragments de tissu ovarien et à les congeler. Après guérison, la greffe de ces fragments pourra être programmée. Son avantage est double : il permet de retrouver la fertilité spontanée, mais aussi une sécrétion normale des hormones. Elle peut être contre-indiquée dans certains cancers en raison du risque de remettre des
cellules malignes

Certains médicaments utilisés dans la chimiothérapie ou bien les rayonnements de la radiothérapie peuvent induire une destruction des cellules qui synthétisent les spermatozoïdes.
Il est donc possible d’observer, après un traitement anti-cancer, une perturbation plus ou moins définitive de votre fertilité (votre capacité à faire tomber enceinte votre partenaire).
Tous les médicaments utilisés dans la chimiothérapie n’ont pas tous le même effet sur la fertilité de l’homme.
QUELLES SONT LES POSSIBILITÉS DE PRÉSERVER MA FERTILITÉ ?
Si vous envisagez d’avoir des enfants à l’avenir, il est recommandé de discuter de cette question avec votre oncologue qui pourra vous orienter vers un spécialiste de la préservation de la fertilité à notre centre EVE Fertility situé à la clinique La Concorde. Vous pouvez également contacter directement l’un de nos experts pour obtenir des informations supplémentaires. Nos experts en préservation de la fertilité évalueront le risque de perte ou d’altération de votre fertilité et vous informeront sur les options disponibles pour préserver votre fertilité avant le traitement contre le cancer.
La congélation de sperme : La technique de cryoconservation des spermatozoïdes est la plus courante pour la préservation de la fertilité avant tout traitement gonadotoxique et présente les meilleurs taux de réussite. Le sperme est recueilli par masturbation et peut être conservé pendant plusieurs années sans altération jusqu’à son utilisation éventuelle. Dans le cas où les spermatozoïdes ne sont pas présents dans le sperme éjaculé, ils peuvent être retrouvés dans les testicules par le biais d’une biopsie testiculaire réalisée sous anesthésie générale. Une protection externe peut également être mise en place pour préserver les testicules de la radiothérapie.

Lorsque votre enfant est diagnostiqué avec un cancer, votre priorité est bien sûr de veiller à sa survie. Avec les avancées en matière de traitements anti-cancer, la plupart des enfants atteints de cette maladie sont guéris. Toutefois, certains traitements peuvent altérer la capacité future de l’enfant à procréer. Les ovaires ou les testicules de l’enfant, qu’il soit pubère ou non pubère, peuvent être affectés par certaines chimiothérapies. De même, la radiothérapie peut altérer la fertilité, en particulier si la région pelvienne, le ventre ou l’ensemble du corps est irradié.

DES SOLUTIONS EXISTENT À EVE FERTILITY: LA PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ
Si votre enfant est atteint d’un cancer, son médecin traitant peut vous orienter vers un spécialiste en fertilité pour discuter des options de préservation de la fertilité. Le choix des traitements dépendra de l’âge pubertaire de votre enfant, car il existe davantage d’options de préservation de la fertilité pour les enfants pubères.

AVANT LA PUBERTÉ
Dans ce cas, les options de préservation de fertilité sont moindres.
En effet, à ce stade, la synthèse des spermatozoïdes et le développement des follicules ne se font pas encore.
Les seules possibilités sont la protection des testicules / ovaires lors de la radiothérapie, la congélation du tissu ovarien ou testiculaire ou encore la transposition ovarienne chez les filles.

APRÈS LA PUBERTÉ
LES MOYENS DE PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ CHEZ LES FILLES PUBÈRES
En cas de radiothérapie :

Protection d’un ou des deux ovaires
Transposition ovarienne chirurgicale : le chirurgien éloigne l’ovaire sain ou les deux ovaires du champ d’irradiation.
En cas de chimiothérapie :

Congélation d’ovocytes :L’idée est de préserver des ovocytes non fécondés en les congelant. Pour cela, il est nécessaire de stimuler les ovaires et de suivre leur évolution à l’aide d’examens échographiques et biologiques pendant environ deux semaines. Cette procédure peut retarder le début du traitement contre le cancer et doit être décidée en concertation avec l’oncologue. Le prélèvement des ovocytes se fait sans traumatisme à l’aide d’une aiguille, même en cas de virginité.
Cryoconservation de tissu ovarien : Le procédé implique une intervention chirurgicale pour extraire des morceaux de tissu ovarien qui seront ensuite cryoconservés. Une fois guéri, la transplantation de ces fragments peut être planifiée. Cette méthode présente un double avantage : elle permet de récupérer la fertilité naturelle ainsi qu’une production d’hormones normale. Toutefois, elle peut être déconseillée pour certains cancers en raison du risque de réintroduire des cellules malignes.
LES MOYENS DE PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ CHEZ LES GARÇONS PUBÈRES
La congélation de sperme : La méthode la plus fiable pour préserver la fertilité avant tout traitement gonadotoxique est la cryoconservation de spermatozoïdes, qui est bien maîtrisée et offre les meilleures chances de réussite. Les spermatozoïdes sont généralement collectés par masturbation et peuvent être conservés pendant plusieurs années sans altération jusqu’à leur éventuelle utilisation. Même si les spermatozoïdes ne sont pas présents dans l’éjaculat, ils peuvent être extraits des testicules par une biopsie testiculaire, qui implique une intervention chirurgicale sous anesthésie générale.